Dieu qu'il était classe ce pingouin...

C’est un pingouin qui s’ennuyait
Dans un bar de la banquise.
Il rêvait de s’éclater
Dans un palace des Marquises
Et comme il était pas manchot,
Il partit vers les pays chauds.

Refrain
C’est un blues qui vient de loin.
C’est le blues du pingouin.
C’est le blues, blues, blues,
Pingouin blues.

Il prit le premier iceberg
vers d’autres cieux et d’autres mers.
Il goûta aux doux rivages corses
Et appela son copain Jo Le Morse.
« Passe le bonjour aux copains
d’la part de Nestor le pingouin ».

Refrain

Nestor s’installa sur un îlot,
Suça des glaces et des polos.
Il trouvait ça rigolo
D’manger enfin de l’esquimau.
Il dégustait cool des ice-creams,
entouré de petites frangines.

Refrain

Nestor n’était plus bicolore,
L’était bronzé sur tout le corps.
Dieu qu’elle était loin la banquise
Quand sur la plage soufflait la brise.
Il avait son orchestre de dauphins.
Mais qu’il était classe ce pingouin !

Refrain

Mais un pingouiin sous les tropiques,
C’est vraiment trop atypique.
Nestor rêvait de vrais icebergs
En zyeutant la glace dans son verre.
Alors il rappela son pote le Morse
En lui lançant un SOS.

Refrain

Le pingouin oublia le mambo tropical
Pour retrouver les aurores boréales.
Il se cacha dans un bateau frigo
Entre deux caisses de maquereaux.
Il retrouva enfin la banquise
Et la douceur du grand freeze.

Refrain

Il ouvrit un bar très classe,
Avec des parasols en glace
Des chaises longues en neige
Et raconta les sortilèges
Des femmes fatales des tropiques
A la manière d’Abdel Malik.

Refrain

Il appela sa chouette boutique
« Au réchauffement climatique ».
Il fit venir quelques vahinés
Pour montrer leurs beaux nénés
A tous les phoques émerveillés,
A Jo le Morse qu’y’en aboyait.

Refrain

En attendant que son monde fonde
Il goûtait chaque seconde,
Mi Travolta, mi duc de Guise.
Le vrai pacha de la banquise.
Nestor le nouveau King du pôle

qui affolait même Interpol.

Refrain.

C’est un pingouin qui s’ennuyait

dans un bar de la banquise

Et qui bientôt pourrait s’la couler

Avec toute sa glace qui se brise…